Thèse en Biologie, soutenue par Jemila Deida sous la codirection de Pr. Ali Mohamed Salem El Boukhary de l’Université de Nouakchott et Pr. Rachida TAHAR de l’Université Paris Descartes, France. (30/11/2018)
Mots clés :
Plasmodium vivax ,Pvdhfr,Pvdhps,Pvmdr1,PvK12,Paludisme,Transmission,Nouakchott, Atar, Mauritanie
Formation doctorale :
Formation doctorale en Biologie, Ecole doctorale des Sciences et Technologies, Université de Nouakchott
Résumé
En Mauritanie, le paludisme est une des causes majeures de recours au soin, dans les formations sanitaires avec des taux d’incidence et de mortalité annuelles estimés respectivement à 78 cas pour 1000 habitants et 30 pour 100000 décès. Nouakchott, la capitale de la Mauritanie et Atar capitale régionale de l’Adrar mauritanien sont situées en zone saharienne de la Mauritanie où les données sur le paludisme sont rares. Dans le but de contribuer à l’amélioration de la connaissance du paludisme dans cette zone, nous nous sommes intéressés à évaluer et comparer la morbidité liée au paludisme chez les patients fébriles à Nouakchott et à Atar, évaluer l’efficacité de la chloroquine pour le traitement du paludisme non compliqué à P. vivax et déterminer les mutations liées aux chimiorésistances du paludisme à P. vivax. Les résultats de cette étude ont mis en évidence, une transmission saisonnière dans la zone saharienne durant presque toute l’année notamment à Atar qui se situe probablement à la limite septentrionale de la transmission du paludisme dans le pays et la présence d’Anophelesgambiaesensu latu (s.l) à Nouakchott et d’Anophelesrhodesiensis à Atar. La prévalence de l¿infection palustre a été estimée par trois méthodes de diagnostic, le TDR, la microscopie et la PCR chez 453, 475 et 415 sujets fébriles à Atar Centre hospitalier d’Atar (CHA) et à Nouakchott Centre de santé de Teyarett(CST) et au Centre hospitalier mère et enfants(CHME), respectivement. Au total (45,8% 137/299) des sujets impaludés n’ont jamais quitté Atar (39%, 50/128) et Nouakchott (51%, 87/171). La proportion d¿individus avec notion de voyage vers les zones endémiques (zone sahélienne de Mauritanie et pays d’Afrique sub-saharienne) était de 46,9% (140/299).Les moyennes géométriques des densités parasitaires des sujets impaludés dans les trois structures de santé étaient de 1453 (extrêmes 12-84800 parasites/µl de sang), 2483 (80-289700 p/µl) et 3120 (40-220 000 p/µl), respectivement, au CHA, CST et au CHME. Une réponse clinique et parasitologique adéquate au traitement par la chloroquine a été enregistrée chez 128 patients. L’analyse moléculaire pour recenser le nombre et le type de mutations sur les gènes associés à la résistance aux antipaludiques chez 460 isolats de P. vivax, a mis en évidence des faibles taux de mutation. Au niveau des gènes pvdhfr et pvdhps associés à la résistance aux antifolates (15%, 29/199) des isolats portaient les mutations S58R, T61M, S117N/T, au niveau du gène pvdhfr, alors seulement (5% ,6/130) des isolats portaient les mutations K512M/T / E, A553G / C au niveau du domaine pvdhps. De même seulement, 4% (8/194) des isolats portaient la mutation Y976F au niveau du gène pvmdr1associé à la résistance à la chloroquine. Aucune mutation n’a été détectée au niveau le domaine proppeler du gène pvk12
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